Carnet de route
Le Mourre de Chanier
Le 18/02/2014 par BINDER Jean
Une météo bien peu clémente m’a poussé à annuler la sortie ski-famille programmée ce samedi 15 février. Mais une bonne oxygénation m’étant nécessaire, j’ai engagé Lionel, content de profiter également de l’opportunité, pour aller faire le Mourre de Chanier, quelles que soient les conditions météo.
La Mourre de Chanier (1930 m) est le point culminant du massif du Verdon. Petit sommet certes mais complètement enneigé à la suite des grosses précipitations de cet hiver 2014. Raquettes ? ski ? finalement nous avons porté notre choix sur les raquettes.
Le départ se fait du hameau des Chauvets qui se situe à une dizaine de kilomètres de La Palud sur Verdon. La route est dégagée jusqu’à ce hameau qui se situe à 1200 m d’altitude.
UN peu avant 9h nous sommes équipés et prêts à partir. Le ciel est très couvert et un vent violent nous gifle par rafales. De temps à autre les crêtes se dégagent et on peut apercevoir les nuages passer à vive allure.
- Ca doit souffler dur la-haut ! mieux vaut prendre de quoi se bien couvrir.
Le chemin est tout de suite enneigé mais pas assez pour mettre les raquettes. Comme il ne fait pas très froid, la neige est molle. On arrive vite à la ferme de « La Palud ». A partir de là plus de trace, plus de chemin, tout à la boussole ou au GPS.
On chemine donc à travers champs et buissons en essayant d’éviter au mieux les parties les plus denses car ces buissons sont des buissons de ronces aux épines très acérées.
La neige se fait plus épaisse et toujours très molle. On met les raquettes.
Le vent est toujours très fort. De temps à autre un coin de ciel bleu laisse apparaitre un timide rayon de soleil. Mais le paysage enneigé est super beau. Pas de pluie…. C’est déjà ça et pourvu que ça dure.
On arrive à un petit plateau. On devrait aller au fond et contourner la barre rocheuse. Mais la configuration du terrain nous incite à prendre une partie plus raide, sur laquelle la neige est plus porteuse. Nous décidons de l’emprunter. Nous nous relayons pour la trace. On arrive en vue du col qui séparer les barres de crêtes du Grand Mourre (sur la gauche) du Mourre de Chanier. En cet endroit la neige est épaisse. Il y a même quelques petites corniches. Le vent est encore plus fort, mais dès que nous passons le col nous progressons versant Est. Les rafales passent alors au dessus de nos têtes. Avec une visibilité réduite nous nous dirigeons vers le sommet. Nous franchissons une petite corniche et nous nous retrouvons sur la crête qui conduit au sommet. Les coups de boutoir du vent nous déstabilisent. Nous devons crier pour communiquer. C’est incroyable cette violence du vent.
Il n’est pas tout à fait midi lorsque nous arrivons au sommet. Il faut caler les sacs pour qu’ils ne soient pas emportés. On prend le temps d’admirer le paysage, enfin ce que les nuages très présents nous laissent le soin d’admirer.
Par moment nous avons du mal à rester debout tant les rafales sont puissantes.
Nous nous mettons à l’abri, côté Est et prenons le temps de casser la croute. Pas très longtemps car le froid nous envahit très vite.
Nous descendons très vite avec une vigilance particulière dans la partie buissonneuse, car la neige étant vraiment très molle, les pièges sont nombreux autour des massifs d’épineux.
Le temps se couvre encore plus et lorsque nous arrivons à la voiture, une pluie fine commence à tomber.
Nous sommes d’accord, il faudra revenir au printemps car ce « petit » sommet, sous un beau soleil, ce doit être une très belle course.
Jean
Encore une journée annulée (ski famille) pour cause de météo. Grand besoin d'air, donc tant pis il faut sortir quitte à braver les éléments. Je prépare mon sac en vu de prendre une bonne rincée. Finalement pas de pluie et une belle sortie avec des variations d'ambiances et de lumières. Une rando qui s'annonçait désagréable, et qui, finalement était super. Avec jean nous sommes rentrés rassasiés.
Lionel
