Carnet de route

Découvrir un glacier
Le 03/07/2013 par BINDER Jean
Les conditions d’enneigement exceptionnelles pour cette fin juin n’ont pas empêchées à un super déroulement de notre WE Découvrir un glacier. De 15 au départ le groupe s’est réduit à 8 suite à des désistements de dernière minute. Dommage !!
Marie, Muriel, Gérald du CAF du Bessillon
Laurence, Myriam et Régine du CAF Estérel
Encadrés par Jean (initiateur Alpinisme) et Nicolas GROS (aspirant guide)
C’est un beau mélange des générations car entre Marie (11 ans) et notre doyenne Régine (71 ans) le courant est bien passé.
Arrivés à 14 h 30 au Pré de Madame Carle nous avons entamé notre montée au refuge du Glacier Blanc, bien chargé pour un long WE avec en prime 10 kg de sucre en poudre et quelques pains de beurre et margarine pour le nouveau gardien.
Le temps est frais, même un peu froid. Bonnet et gants sont nécessaires pour ne pas attraper froid. Bien avant le front du glacier nous traversons quelques névés. Ensuite, belle surprise quand on constate que le « plan de Tucket », juste sous le glacier, est complètement enneigé. Un fort vent violent et froid nous accompagne jusqu’au refuge. Nous y retrouvons Nico notre guide du WE.
Samedi matinle temps est très couvert e menaçant. Au programme des exercices de progression sur neige. Avec crampons, sans crampons, avec ou sans piolet Nico nous montre toutes les méthodes de progression mais également d’enrayement de chutes et de glissades. Une matinée très dense en apprentissages.
La pluie qui arrive aux environs de 13 h va nous bloquer toute l’après-midi dans le refuge. Ce sera donc jeux de cartes tout d’abord, puis petit briefing de Nicolas, quelques manips de cordes (encordement, nœuds.. ) et organisation de la course du lendemain : col du Glacier Blanc et retour par le plateau glaciaire (si les conditions s’y prêtent.
Dimanche matinaprès une nuit très ventée, c’est un ciel sans nuages, illuminée d’étoiles que nous pouvons contempler à notre réveil. U lever à 4 h n’est pas facile pour tous. Néanmoins il n’est pas tout à fais 5 h quand nous prenons, à la frontale, le chemin du Glacier. Il ne nous faudra pas longtemps pour arriver au front du glacier et donc de s’encorder et mettre les crampons.
Nico prend avec lui, Marie et Muriel, Myriam fera équipe avec Laurence et Jean prendra Gérald sur sa corde.
A peine débouchons nous sur le plateau glaciaire que les sommets autour de nous, à commencer par le Pelvoux sont teintés d’ocre du soleil levant. Contrastes saisissant entre la luminosité des hauts sommets et l’ombre encore très présente de la langue glaciaire. Comment se lasser de tels paysages ?
Nous cheminons tranquillement et quittons le glacier pour les raides névés qui contournent différentes masses rocheuses pour arriver dans un petit cirque au fond duquel une forte pente nous attend pour atteindre le col. Sur la droite on observe les traces qui mènent jusqu’au Pic d’Arsine.
Marie a un peu de mal mais soutenue par Nico elle avance tranquillement posément. La rimaye n’est pas très ouverte et son passage n’est pas très compliqué.
A 9 h nous débouchons au col d’où l’on avait une vue 360° absolument fabuleuse, très dégagée. En bas, côté Nord le vallon d’Arsine avec le lac tout glacé, et très loin mais bien visible, sa majesté « Mont Blanc.
Mais c’est la Barre des Ecrins qui attire surtout Gérald… « Ca fait vraiment envie ! » Muriel n’en croit pas ses yeux : « jamais je pensais pouvoir faire cela ! ». Myriam ? fière d’avoir mené sa partenaire du jour. Laurence ! « c’est féerique »… quand à Marie : « C’est super beau mais j’ai un peu pour la descente ! »
Une barre, un peu d’eau, sans oublier la traditionnelle photo et on entame la descente.
Les premiers mètres sont très raides mais malgré tout Muriel, suivie de Marie vont descendre face au vide. Laurence et Myriam feront de même après une petite réticence. Les exercices de la veille portent leur fruit et c’est sans encombre que l’on se retrouve très rapidement une centaine de mètres plus bas. Le retour sur le glacier se fera par un itinéraire différent pour tenter un parcours vers les larges crevasses du glacier. La neige fond les crevasses sont peu visibles sauf les plus grandes qui ne peuvent retenir de ponts de neige. On zigzague ainsi quelques minutes. Puis Jean, en queue de peloton, hésites sur un passage bien mou. « Je tâte de mon bâton ça et là et constate que la neige est bien molle. Oh ! c’est pas bon là ! et vlan ma jambe s’enfonce, creuse le pont de neige suivi de la deuxième… Gérald réagi tout de suite et « tanqué » dans la neige arrête ma chute. Les bras écartés, les pieds dans le vide, j’ai juste la tête qui dépasse du trou que j’ai creusé dans la neige. La crevasse fait un bon mètre 50 de large et part en profondeur en se rétrécissant. Mes pieds ont du mal à accrocher sur les parois de glace. Nico se précipite pour aider Gérald. Petit à petit j’arrive à crocheter un peu mes crampons et m’élever ainsi de quelques centimètres. Lorsque le baudrier dépasse la lèvre de glace je suis éjecté sur le glacier. Je récupère mes affaires et on poursuit notre chemin ». Moment d’émotion pour tous mais bien maîtrisé. La suite de la rando glaciaire se fait avec encore plus de vigilance et on rejoint sans encombre le bord du glacier. Après s’être déséquipé et quelques minutes sur le sentier, c’est par un toboggan de neige que nous effectuerons la dernière pente qui nous ramène au refuge.
Il n’est pas loin de midi lorsque nous y arrivons. Un bon casse-croûte terminé par une bonne tarte aux myrtilles bien méritée.
Un SUPER WE dans le cadre de la fête de la montagne. Une expérience à renouveler car très bénéfique pour les participants.
Pour le CD 83
Jean BinderLes conditions d’enneigement exceptionnelles pour cette fin juin n’ont pas empêchées à un super déroulement de notre WE Découvrir un glacier. De 15 au départ le groupe s’est réduit à 8 suite à des désistements de dernière minute. Dommage !!
Marie, Muriel, Gérald du CAF du Bessillon
Laurence, Myriam et Régine du CAF Estérel
Encadrés par Jean (initiateur Alpinisme) et Nicolas GROS (aspirant guide)
C’est un beau mélange des générations car entre Marie (11 ans) et notre doyenne Régine (71 ans) le courant est bien passé.
Arrivés à 14 h 30 au Pré de Madame Carle nous avons entamé notre montée au refuge du Glacier Blanc, bien chargé pour un long WE avec en prime 10 kg de sucre en poudre et quelques pains de beurre et margarine pour le nouveau gardien.
Le temps est frais, même un peu froid. Bonnet et gants sont nécessaires pour ne pas attraper froid. Bien avant le front du glacier nous traversons quelques névés. Ensuite, belle surprise quand on constate que le « plan de Tucket », juste sous le glacier, est complètement enneigé. Un fort vent violent et froid nous accompagne jusqu’au refuge. Nous y retrouvons Nico notre guide du WE.
Samedi matinle temps est très couvert e menaçant. Au programme des exercices de progression sur neige. Avec crampons, sans crampons, avec ou sans piolet Nico nous montre toutes les méthodes de progression mais également d’enrayement de chutes et de glissades. Une matinée très dense en apprentissages.
La pluie qui arrive aux environs de 13 h va nous bloquer toute l’après-midi dans le refuge. Ce sera donc jeux de cartes tout d’abord, puis petit briefing de Nicolas, quelques manips de cordes (encordement, nœuds.. ) et organisation de la course du lendemain : col du Glacier Blanc et retour par le plateau glaciaire (si les conditions s’y prêtent.
Dimanche matinaprès une nuit très ventée, c’est un ciel sans nuages, illuminée d’étoiles que nous pouvons contempler à notre réveil. U lever à 4 h n’est pas facile pour tous. Néanmoins il n’est pas tout à fais 5 h quand nous prenons, à la frontale, le chemin du Glacier. Il ne nous faudra pas longtemps pour arriver au front du glacier et donc de s’encorder et mettre les crampons.
Nico prend avec lui, Marie et Muriel, Myriam fera équipe avec Laurence et Jean prendra Gérald sur sa corde.
A peine débouchons nous sur le plateau glaciaire que les sommets autour de nous, à commencer par le Pelvoux sont teintés d’ocre du soleil levant. Contrastes saisissant entre la luminosité des hauts sommets et l’ombre encore très présente de la langue glaciaire. Comment se lasser de tels paysages ?
Nous cheminons tranquillement et quittons le glacier pour les raides névés qui contournent différentes masses rocheuses pour arriver dans un petit cirque au fond duquel une forte pente nous attend pour atteindre le col. Sur la droite on observe les traces qui mènent jusqu’au Pic d’Arsine.
Marie a un peu de mal mais soutenue par Nico elle avance tranquillement posément. La rimaye n’est pas très ouverte et son passage n’est pas très compliqué.
A 9 h nous débouchons au col d’où l’on avait une vue 360° absolument fabuleuse, très dégagée. En bas, côté Nord le vallon d’Arsine avec le lac tout glacé, et très loin mais bien visible, sa majesté « Mont Blanc.
Mais c’est la Barre des Ecrins qui attire surtout Gérald… « Ca fait vraiment envie ! » Muriel n’en croit pas ses yeux : « jamais je pensais pouvoir faire cela ! ». Myriam ? fière d’avoir mené sa partenaire du jour. Laurence ! « c’est féerique »… quand à Marie : « C’est super beau mais j’ai un peu pour la descente ! »
Une barre, un peu d’eau, sans oublier la traditionnelle photo et on entame la descente.
Les premiers mètres sont très raides mais malgré tout Muriel, suivie de Marie vont descendre face au vide. Laurence et Myriam feront de même après une petite réticence. Les exercices de la veille portent leur fruit et c’est sans encombre que l’on se retrouve très rapidement une centaine de mètres plus bas. Le retour sur le glacier se fera par un itinéraire différent pour tenter un parcours vers les larges crevasses du glacier. La neige fond les crevasses sont peu visibles sauf les plus grandes qui ne peuvent retenir de ponts de neige. On zigzague ainsi quelques minutes. Puis Jean, en queue de peloton, hésites sur un passage bien mou. « Je tâte de mon bâton ça et là et constate que la neige est bien molle. Oh ! c’est pas bon là ! et vlan ma jambe s’enfonce, creuse le pont de neige suivi de la deuxième… Gérald réagi tout de suite et « tanqué » dans la neige arrête ma chute. Les bras écartés, les pieds dans le vide, j’ai juste la tête qui dépasse du trou que j’ai creusé dans la neige. La crevasse fait un bon mètre 50 de large et part en profondeur en se rétrécissant. Mes pieds ont du mal à accrocher sur les parois de glace. Nico se précipite pour aider Gérald. Petit à petit j’arrive à crocheter un peu mes crampons et m’élever ainsi de quelques centimètres. Lorsque le baudrier dépasse la lèvre de glace je suis éjecté sur le glacier. Je récupère mes affaires et on poursuit notre chemin ». Moment d’émotion pour tous mais bien maîtrisé. La suite de la rando glaciaire se fait avec encore plus de vigilance et on rejoint sans encombre le bord du glacier. Après s’être déséquipé et quelques minutes sur le sentier, c’est par un toboggan de neige que nous effectuerons la dernière pente qui nous ramène au refuge.
Il n’est pas loin de midi lorsque nous y arrivons. Un bon casse-croûte terminé par une bonne tarte aux myrtilles bien méritée.
Un SUPER WE dans le cadre de la fête de la montagne. Une expérience à renouveler car très bénéfique pour les participants.
Pour le CD 83
Jean Binder