Carnet de route

La montée au refuge d'Espingo (1960 .m) s'est faite sous une pluie très fine, visibilité zéro. Heureusement, René m'a aidé à monter un peu de matériel.

Pendant la nuit, un vent très violent s'est levé et quand on s'est levé, à 5h 30, de gros nuages roulaient sur les cimes et le vent était toujours très violent. Pas question d'aller ainsi s'exposer sur une arête. On décide donc de renoncer à la trilogie Belloc, Spijeoles, Gourdon. René est un peu déçu bien sur, d'autant qu'il doit repartir le soir même. Néanmoins, il se propose de m'aider à porter une partie de mon matériel jusqu'au refuge du Portillon (2540 m).

On y est accueilli par Régis, le gardien, qui va vraiment être super pendant les quatre jours que je passerai là-haut. Un coup à boire et voila Réné reparti pour les Granges d'Astau (lieu où l'on a garé les voitures).

Le vent est toujours violent avec encore pas mal de nuages, mais j'en ai un peu marre de tourner en rond alors je décide d'aller reconnaitre les environs du refuge. Je monte ainsi jusqu'à la Tusse de Montarqué (2989 m) point de repère important du massif.

Le 18, c'est toujours venté à 5h 30... J'hésite puis, finalement, je me décide et je pars pour faire le Lézat et les Crabioules...on verra bien si ça se gâte. Je préviens Régis et comme je pars seul je lui demande s’il n'a pas une radio. Il me passe un petit Talkie.

Finalement, le vent chasse un peu les nuages. Dans la vallée, c'est la mer de nuages. Je ferai ce jour là le Lézat, les Crabioules, l'aiguille de Literole, la pointe de Literole et le Royo.(9 h de montagne)

Le 19, la météo annonce grand Beau. Enfin un vrai jour de beau temps !

Je vais enchainer le Perdiguère, le petit pic du Portillon, le pic du  Portillon le Seil de la Baque, Cap du Sil de la Baque et le Pic Audoubert. J'y rencontre une cordée de toulousains avec qui je fais un bout de chemin. (10 h de montagne)

Le 20, je pensais prendre un jour de repos mais comme la météo annonce une dégradation pour le 21 je décide de partir faire le tour des sommets des Gourgs Blancs. Journée qui s'annonçait longue car les sommets sont loin. Arrivé au Port d'OO, première déconvenue : je ne vois pas trop comment accéder au Pic Jean Arlaud par cette face et pas de possibilité d'accéder, de façon raisonnable à la brèche des Gourgs Blancs. Je décide donc de faire le tour en sens inverse. Je descends donc vers l'Espagne et gravis le Pic de Gias puis le Clarabide Centra, le Clarabide Occidental, le Pic de St Saud, Le pic de Camboué, la point Lourde Rocheblave, la tour Armengaud, les Gourgs Blans et enfin le pic Jean Arlaud, plus accessible de ce côté en solitaire. La descente par la brèche des Gourgs Blancs est assez "périlleuse" dans des rochers qui ne tiennent à rien ; trois belles sangles placées sur un gros bloc vont me permettre, par un rappel de 25 m, d'arriver au glacier.

Puis c'est le chemin du retour fait de montées et de descentes dans une neige très transformée. J'essaie donc de repérer les parties rocheuses ou rocailleuses...

Je suis de retour au refuge après 11 h de  montagne sous un magnifique soleil.

Il n'y aura malheureusement pas beaucoup de photos de ces 4 jours car j'ai oublié non pas l'appareil mais la carte mémoire dans l'ordi. Par contre, j'ai pas mal filmé. Donc il faudra attendre !!!

Je décide donc de rentrer le lendemain à Luchon. Tant pis pour les Spijeoles, Belloc et Gourdon.... Peut-être une autre fois.

Voila. A part de petites ampoules (!!) ou bien des doigts pelés par le granit, tout semble aller pour le mieux J'espère que cela va durer dans les prochains jours.

 

Demain direction le massif du Néouvielle, pour trois ou quatre jours.

 

Bonsoir à tous

 

Jean